On vit une époque étrange.
Le stress est partout.
Le climat s’effondre, les mails s’empilent, les tickets Jira se reproduisent sans contrôle.
Et pourtant, dans tout ce chaos, une seule chose vous maintient en vie :
une playlist lo-fi avec des bruits de pluie et un piano triste.
C’est simple :
Sans Spotify, vous seriez en arrêt maladie.
1. Identifier l’objectif du remboursement
Soyons clairs :
La mutuelle ne couvre pas l’abonnement Spotify.
Mais ce qu’elle peut couvrir :
- Les thérapies douces (sophrologie, méditation, art-thérapie)
- Les aides à la concentration (ergothérapie, coaching pro)
- Les dépenses liées au bien-être psychique
Spotify est tout ça à la fois.
Et pour certains, c’est même moins cher qu’un psy.
2. Monter un dossier de mauvaise foi bien ficelé
Pièces à joindre :
- Une attestation personnelle : “Depuis 2020, j’écoute quotidiennement des playlists ‘Mood Booster’, ‘Anxiety Relief’ et ‘Meditative Focus’ afin de réguler mon humeur, éviter les accès de violence en réunion Zoom, et maintenir ma productivité dans un contexte de télétravail prolongé.”
- Un avis médical alternatif :
Si votre psy est cool : “Le patient déclare trouver apaisement et stabilité émotionnelle via une consommation musicale quotidienne ciblée. Je soutiens cette approche non médicamenteuse, complémentaire à son suivi thérapeutique.” - Un relevé bancaire anonymisé avec les prélèvements “SPOTIFY P08”.
- Une capture d’écran de votre temps d’écoute annuel sur Spotify Wrapped, avec en légende : “Si ça, c’est pas une preuve d’engagement thérapeutique…”
3. Le courrier à la mutuelle
À adresser au Service Prestations Bien-Être (qui n’existe pas, mais sonne bien) :
Objet : Demande de remboursement exceptionnel – activité de soutien psychologique musicale
Madame, Monsieur,
Dans le cadre de mon équilibre psychique et de la prévention du stress chronique, je souscris depuis [date] à un abonnement Spotify Premium, que j’utilise quotidiennement à des fins de relaxation, de méditation guidée, et de régulation émotionnelle.
Conformément aux garanties Bien-Être de mon contrat [numéro], je sollicite le remboursement partiel ou total de cette dépense, considérée comme une approche douce de maintien en santé mentale.
Vous trouverez en pièce jointe les justificatifs correspondants.
Avec mes plus sincères remerciements pour l'attention portée à cette démarche résiliente,
[Signature]
4. Ce qu’il va probablement se passer
- Votre demande sera transmise à un “conseiller prestations”.
- Elle sera lue avec un mélange de rire nerveux et de curiosité.
- On vous répondra poliment que cela ne rentre pas dans le cadre de vos garanties actuelles.
- Mais votre nom restera gravé dans la légende des réclamations les plus osées.
5. Alternative plus discrète : déguiser Spotify en remboursement
Astuce :
- Ajoutez Spotify à un forfait de box internet.
- Demandez un remboursement global “bien-être numérique” (offre parfois présente dans certains contrats).
- Mettez en avant que vous écoutez aussi des podcasts santé mentale. Ça crédibilise le tout.
En résumé
Non, Spotify n’est pas encore reconnu comme médicament.
Mais en 2025, qui sait ?
Ce que votre mutuelle ne vous rembourse pas, votre playlist vous l’offre :
un peu de calme, une pulsation stable, et l’envie de ne pas tout claquer après le 3e meeting du jour.
Alors respirez.
Appuyez sur lecture.
Et si vous vous sentez mieux après 45 minutes de deep focus synthwave,
c’est que ça marche.